Cette exposition conte l’histoire d’un patrimoine vivant mauricien. PEM a fait de ses sculptures son héritage à ce monde par lequel il est traversé. Entre le bois et cet homme, un dialogue s’est installé. Et des paroles échangées émergent ces oeuvres qui parlent à l’imaginaire. “Mo bann bonom ek bonn-fam dibwa parey kouma mo mem”, se plaît à observer le vieil homme.
Cela lui a pris des années pour comprendre ce que lui dicte les bouts de bois. Toutefois, un dialogue de sourds a failli s’installer quand il s’est mis à les polir pour attirer les acheteurs. Bien que ses travaux se vendaient, le sculpteur se sentait s’éloigner de ses créations. La connexion brodée semblait s’effriter. C’est là qu’il comprit que ses sculptures ne lui ressemblaient plus. Elles n’avaient plus cette fougue, cette frugalité qui anime leur créateur.
Aussi réapprit-il à sculpter avec le coeur. Tailler des formes libres qui épousent le bois brut. Y empreigner une expression, un sentiment. PEM s’était retrouvé ; il ne devait plus changer.
Aujourd’hui, nous exposons une vie de chamboulements et de bonheurs. Une vie que seul PEM aurait pu affronter. Les sculptures dévoilées se chargent de raconter cet homme qui est passé :
“C’est vrai! Kot mo ale, pa pou ena mo segon”.